Noëlle Girault-Lidvan
Maître de Conférences en Psychologie Sociale et Psychologue du Travail (Université Paris-Descartes)
Nous nous sommes rencontrés il y a longtemps par le biais de la SFP (raison pour laquelle je me permet de te tutoyer), et toutes ces questions étaient déjà l’objet d’un travail approfondi. Mais là il y a le feu.
L’expression d’ « ordre-juge » ne me paraît pas forcément adéquate. Un ordre, ça se définit et ça s’organise comme le souhaitent ceux qui le créent. Ce n’est pas forcément un carcan soumis à des instances extérieures à la profession. On n’est pas obligés (les psychologues) de se calquer sur les modèles (très divers) des ordres existants.
En tout cas, c’est essentiel de se confronter maintenant au problème : si les psychologues n’ont pas pu s’accorder jusque-là sur une instance permettant de rendre opposable en droit (donc permettant de protéger la clientèle et les professionnels) le Code de Déontologie (sous la forme d’un ordre ou d’autre chose), la profession a maintenant le dos au mur.
On continue comme pendant les 40 dernières années ? »
Bonsoir Noëlle, nous avons vécu à la Société Française de Psychologie des années exaltantes entre 1980 et 1996, en particulier deux faits 1. La loi sur le Titre de psychologue (article 44 de la loi n°85-772 du 25 Juillet 1985) (complétée le 4 Mars 2002 obligation de s’inscrire sur les listes ADELI), 2. Le travail assidu pendant des années sur l’actualisation du Code de Déontologie des Psychologues qui a abouti en 1996, et n’a été signé que le 4 Février 2012 par 30 organisations de psychologues. (cf. le Ceredepsy).
Ce passé positif ne doit pas disparaître par la mise en place d’un Ordre déjà tout fait, clé en main.. sans que les psychologues et leurs organisations aient leur mot à dire ..
Jerome Maille nous dit « qu’un travail concret est en cours , qui n’a pas besoin d’être forcément un Ordre » mais encore ?
David Castellan est conscient des effets d’urgence et de la nécessité de trouver une instance qui pourrait recevoir la diversité sans se dissoudre ! La SFP avait cette fonction dans le passé, par le fait de sa double structure : La recherche scientifique (et les universitaires enseignants-chercheurs) d’un côté et les psychologues praticiens de l’autre (qui se confondaient souvent) .. que devient-elle ? Je ne sais .. mais il faudrait réveiller la belle endormie ?